5 septembre 2012
coiffeur
"les coiffeurs du quartier m'ont en horreur, dès que je pousse la porte de leur officine, je les vois s'attrister. Un coup d'oeil leur suffit pour me juger: des tifs qui manquent de densité, d'épaisseur, de tenue, de nerf, de vitalité , de force, de brio. Une malédiction pour les tondeuses et les ciseaux. C'est simple quand il pleut je ressemble à un rat, quand il ne pleut pas à un balai. Je ne se suis pas né coiffé. Je constate que pour une coupe de cheveux, j'ai l'embarras du choix. Pas les coiffeurs: ils ont eux l'embarras sans le choix. Je répands chez eux l'amertume et l'accablement, voilà la vérité vraie. (Jean-Noel Blanc/ la petite piscine au fond de l'aquarium)
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