lapin

"Nous nous entendions à merveille, les lapins et moi. Ils arboraient des couleurs chatoyantes, certains portaient le poil long et duveteux, tant et si bien qu'on pouvait croire qu'ils étaien flous, d'autre avaient l'oeil torve ou aveugle et se multipliaient dans l'obscurité. Nous étions envahis par les petits lapins. Alors pour parer à l'invasion nous les mangions et, afin d'acheter l'indulgence des habitants de l'immeuble, nous les dépecions et offrions nos écorchés à nos voisins récalcitrants. J'aimais bien manger mes lapins. Ne croyez pas que ça me rendit triste. Ça me permettait de toujours rester avec eux." (Véronique Ovaldé/ Déloger l'animal)

"Les deux étudiantes s'enquirent alors du menu. -Du civet de lièvre, annonça la cuisinière. - Civet de lièvre? répéta carmen interrogative. Heike ne semblait pas davantage familière de ce mets. André Berthelot tentait d'expliquer le plat en mimant des oreilles de lapin à l'aide de ses mains mais il était difficle d'établir un lien entre ses gesticulations et la préparation contenue dans la cocotte que Maitena Etcheverry montrait aux jeunes filles. Otto vint au secours du secrétaire de l'amicale et traduisit en allemand pour Heike. Carmen finit elle aussi par comprendre. -Ah, si! conejo!- Conejo, s'étonna Otto. savez-vous qu'en vieux français lapin se dit conil ? Cela vient du latin cuniculus. - Cuniculus, répéta André Berthelot. En effet, ce n'est pas évident. C'est à y perdre son lapin.(Jean-Claude Lalumière/ La campagne de France)